Clé

Destinée à garantir sécurité physique et matérielle, la clé connait une grande variété de formes au fil des siècles, évoluant au gré des besoins et des techniques. D’abord en bois, puis en métal, elle existe aussi désormais sous forme numérique.

Le premier système de fermeture est le verrou. Ses plus anciennes traces remontent au Néolithique. Quoique rudimentaire, le loquet posa les bases de la serrurerie, à savoir une tige (le pêne) bloquant un ouvrant en se fixant dans un boîtier (la gâche).

Véritable révolution, la clé offre le grand avantage de pouvoir actionner le pêne depuis l’extérieur (d’une pièce ou d’une boîte). Les premières modèles datent de l’âge du Bronze. Ce sont des aiguilles recourbées qui pénètrent le vantail par un trou (l’accueillage), avant d’aller ficher leur pointe dans une perforation du pêne (la garde), permettant de faire coulisser celui-ci. Simple à fabriquer, mais aussi facile à imiter...

Un procédé complexe voit le jour au VIe siècle avant notre ère autour du bassin méditerranéen : la serrure laconnienne (en photo). Cette clé fonctionne par soulèvement. Poussées vers le haut, les dents de cette clé dégagent les chevilles qui bloquent le pêne, permettant la libération de ce dernier. Le panneton (partie actionnant le mécanisme) peut prendre des formes complexes, garantissant la sûreté de la serrure.

Sept autres systèmes de serrure étaient utilisés à l’époque romaine : par retrait, par décrochement, par compression, etc. Notre actuel modèle à rotation existait déjà, mais servait essentiellement aux coffres. Au Moyen Âge, seuls trois procédés subsisteront.

Photo : Mathieu Bernard-Reymond © MCAH

Année : Époque romaine   
Provenance : Chavannes-le-Veyron
Format : long. 9,7 cm
Matériau :  métal
Propriétaire : Musée cantonal d'archéologie et d'histoire


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