Duplicateur à alcool

Inventé dans les années 1920 en Allemagne, le duplicateur à alcool permet de reproduire un document dactylographié ou manuscrit en une trentaine d'exemplaires, en quelques tours de manivelle seulement ! Facile d’usage, il se répand rapidement dans les écoles après la Seconde Guerre mondiale.

Pour être recopié avec ce type de duplicateur, le document doit avoir été préalablement réalisé sur un stencil, c’est-à-dire sur une feuille vierge reposant sur un carbone. Texte et dessin se retrouvent ainsi inscrits au recto (au stylo ou à la machine à écrire), ainsi qu’au verso, en miroir (à l’encre du carbone). Le carbone est en mauvéine, colorant de synthèse qui permet la duplication par alcool.

Il faut ensuite insérer l’alcool dans le diffuseur du duplicateur, enrouler le stencil autour d’un tambour, déposer le papier vierge dans un bac attenant et enfin actionner la manivelle. Liquéfiée par l’alcool, la mauvéine figurant au dos du document va se transférer sur les feuilles blanches, qui deviennent ainsi des duplicatas !

Ce modèle date des années 1950. Il est mécanique mais il existe aussi des modèles électriques. Révolutionnaire, cet appareil offre toutefois une qualité du rendu aléatoire : les premières copies peuvent être tachées tandis que les dernières sont souvent trop claires ! Sans compter que l’alcool émet des odeurs un peu fortes pour les écoliers et les écolières…

Ainsi le duplicateur à alcool, nommé plus communément polycopieuse, sera-t-il progressivement détrôné par la photocopieuse, qui apparaît dès les années 1980 dans les salles des maîtres.

Photo : Mathieu Bernard-Reymond © MCAH

Année : 1970
Provenance : Etablissement primaire Pestalozzi, Yverdon
Format : 38 x 32 x 21 cm
Matériau : métal et polymère
Propriétaire : Musée cantonal d'archéologie et d'histoire


Découvrez d'autres objets insolites